Les moteurs pédaliers ont l'avantage d'avoir un très bon rendement indépendamment de la vitesse (grâce à la transmission) et un meilleur équilibre des poids. Le moteur pédalier est la solution adaptée pour les personnes souhaitant s'acheter un VAE (Vélo à Assistance Electrique) classique (250W) pour la montagne ou pour effectuer des trajets avec des fortes pentes avec une assistance très appréciable. Les faibles courants de décharge allongent la durée de vie des batteries. Cependant, l’installation est plus complexe (changement du pédalier) et le prix plus élevé. De plus, l’utilisation de la transmission cycle limite la puissance transmissible.

Les moteurs moyeux seront à l’aise sur le plat mais peuvent manquer de couple en montée raide (>8%). Cependant la configuration moteur moyeu forte puissance élevée (500W ou plus) permet de maintenir une vitesse supérieur à 20km/h même en montée et donc de rester dans des bon rendements (>70%). Cela permet donc de limiter un des défauts majeurs de la roue moyeux (le paradoxe est que dans notre cas, plus de puissance = plus de rendement = moins de consommation) (c'est pourquoi les configurations moteurs moyeux des VAE 250W sont à priori à proscrire pour la montagne car pas assez rapide en montée).

Un moteur roue avant est très simple à installer mais les becs de fourche sont fragiles et donc à renforcer.  De plus, l’installation doit avoir lieux sur une fourche rigide car les fourches suspendus ne supportent pas la traction avant dans le temps. Si la batterie est sur le porte bagage, un moteur roue avant permet un meilleur équilibre des poids.

Un moteur roue arrière est plus complexe à installer car il faut régler le dérailleur, mais les becs sont beaucoup plus solides. Cette option est donc plus adaptée aux personnes souhaitants souvent solliciter le moteur pour des accélérations importantes (utilisation urbaine typiquement). Si les accélération sont fréquentes, la conduite est plus agréable.

Pour les moteurs roue avant, il est impératif de prévoir des renforts de bec de fourches car ceux-ci n’ont pas été conçus pour une roue motrice.

Pour les moteurs roue arrière, cela n’est pas indispensable à condition d’avoir une installation propre et une conduite souple (accélération progressive).

Test à effectuer: retourner le vélo et enfoncer l’accélérateur au maximum. Au moment de l’accélération, l’axe de la roue motrice doit rester exactement dans sa position initiale (il ne doit pas tourner et donner des à-coups dans les becs).

Les engrenages des moteurs réductés peuvent s’user avec le temps (environ 20000 km). Cependant, l'opération de remplacement n’est pas difficile et peu couteuse.

Les moteurs à entrainement direct sont plus lourds et ont moins de couple mais sont plus fiables. Le principale avantage est le frein électrique puissant possible avec ces moteurs pour faire des véhicules sans entretien.

Les autonomies constructeurs sont données à titre qualitatif mais dépendront forcément de beaucoup de paramètres (poids, puissance humaine fournie, relief, âge de la batterie, etc). Pour estimer son autonomie sur un trajet type en fonction de la configuration choisie, rendez vous sur la page simulation.

Sur le plat, la consommation peut être extrêmement faible à 35km/h pour une personne fournissant 100W en continu, avec une batterie 20Ah/48V, cela permet d’effectuer environ 175km en 5h (performance déjà réalisée...).

Certains modèles de VAE permettent de régénérer de l'énergie dans les descentes ou les freinages. Cependant le gain est faible et complexifie l’électronique de puissance. Cela oblige aussi a utiliser un moteur à entrainement direct qui sera pénalisant lorsque l’assistance est coupée par rapport à une vrai roue libre. Pire, par des températures trop froides ou un état de charge trop élevé, la régénération peut endommager votre batterie.

L’intérêt réel de la régénération est généralement de fournir un frein moteur pour les personnes qui utilisent leur e-velo en assistance 100% du temps. Celui-ci peut apporter confort, sécurité et ralentir l’usure des freins. Nous avons les solutions technologiques pour une utilisation fiable de la régénération même pour les personnes qui commencent par une descente. La plus grande vigilance est de mise pour cette configuration avec du matériel standards.

Les VAE du commerce conviendront aux personnes voulant un véhicule immédiatement utilisable et avec une finition importante.

Par contre, les kits de motorisation permettent des économies de l’ordre de 500 à 1000 euros à équipement égal et permettent une grande flexibilité dans les configurations. Ils permettent aussi de faire des véhicules pour “voie privée” extrêmement performants, véhicules inexistants chez les revendeurs. Un autre avantage est la flexibilité et la facilité de remplacement des pièces qui sont standardisées. En effet, un kit n’est pas dépendant d’une seule société (qui pourrait alors pratiquer des prix prohibitifs pour les pièces de rechanges). Tous les composants (batteries, moteurs, contrôleur, connectique, etc) sont donc facilement remplaçable dans le cadre d’un kit.

De nombreuses entreprises ont des politiques de remboursement des frais occasionnés par l’usage du vélo. Ceux-ci peuvent être de l’ordre des remboursements des frais d’abonnement aux transports publiques. Avec une indemnisation de plusieurs centaines d’euros par an, le vélo électrique sera un investissement plus que rentable sur le long terme. Ne pas hésiter à demander la mise en place de tels mesures si inexistantes ! Trois arguments pour l’entreprise sont : moins d'absentéisme parmi les gens qui viennent en vélo car évite les bouchons et les grèves des transports en commun. C'est un moyen d'évacuer le stress pour les salariés. Pas de remboursement d’abonnement au bus.

Pour une utilisation optimale en montée, il est préférable d’opter pour du 26”. Le moteur aura ainsi plus de couple. Le 28” reste tout à fait possible. Il est possible de monter un moteur moyeux sur un vélo de course mais nous le déconseillons car moins de confort (choques potentiellement importante à 35 km/h), plus de crevaisons, perte en rendement négligeable devant la puissance du moteur. Tous les vélos sont compatibles à priori, mais des difficultés peuvent apparaître pour mettre des renforts de bec ou simplement serrer les boulons dans le cas de géométries étranges au niveau des becs de fourche (limage des rondelles...). Pour les batteries portes bidons, il est important d’avoir de l’espace au niveau du porte bidon, ce ne sera par exemple pas le cas des vtt tout suspendus.

Les configurations pour la montagne ont une vitesse avec assistance faible dans l’absolu (par rapport à la vitesse en descente par exemple). Il n’est donc absolument pas nécessaire de surdimensionner les freins par rapport à un vélo classique. Il est possible d’installer un frein à disque sur un moteur moyeux mais l’installation est plus complexe.

En France, les vélos à assistance électrique sont limités par la loi en puissance électrique (250W) et en vitesse avec assistance (25km/h). Les kits proposés sont donc réservés à un usage sur terrain privé. La loi devrait cependant évoluer rapidement au niveau européen. Dans un premier temps, la limitation sur la puissance des moteurs devrait se transformer en une limitation en accélération. Il faudrait espérer par la suite la création d’une catégorie cyclomoteur léger spécialement adaptée aux vélos électriques rapides. Cette catégorie a déjà été créée en Suisse ou en Allemagne par exemple. Une première discussion en France avait conclu à l’inutilité de cette catégorie. Il faudra donc montrer par la pratique que les vélos électriques rapides et puissants ont une grande utilité et de l’avenir !

Les configurations avec une vitesse d’assistance supérieure à 25 km/h sont non homologuées sur la voie publique. En pratique, la situation problématique est le cas d’un accident. L’assurance responsabilité civile pourrait se retourner contre vous et ne pas vous dédommager. Il existe aussi un risque de sanction pénale en cas de contrôle de votre e-velo. Ces véhicules sont donc interdits sur la voie publiques mais autorisés sur les voies privées. Le port du casque est vivement conseillé. Il est possible de s’assurer en véhicule de loisir (comme les quads).

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